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Youenn Landreau, un musicien à Trentemoult

dimanche 25 octobre 2009

Chaque week-end, une personnalité nantaise répond au questionnaire de Nantes.Evous. Cette semaine, c’est Youenn Landreau, musicien atypique adepte du Chapman Stick, qui nous parle de son quartier rezéen, Trentemoult, indissociable de son histoire personnelle. Il sera en concert avec son fère Fanch dans le cadre du festival Celtomania vendredi 30 à la médiathèque Luce Courville.

Les frères Landreau, avec Fanch à gauche et Youenn à droite.

Vous habitez à Trentemoult...
Oui, j’y suis arrivé à l’âge de 3 ans. Mes parents sont arrivés en 1965. Et puis bien après j’ai eu l’occasion de récupérer la maison de ma grand-mère, et donc je suis revenu, dans les années 80. Je suis très attaché à ce petit patelin. Je l’ai connu avant qu’il y ait la grande zone commerciale, c’était autre chose.

Vous avez des préférences pour sortir à Nantes ?
J’ai été longtemps à Nantes. Aujourd’hui, mon parcours, c’est de prendre le navibus, j’arrive Quai de la Fosse, et puis je rayonne autour. Mais bon, je sors moins qu’avant, je suis posé, avec les enfants on fait pas les mêmes choses. Les rares fois, c’est en général vers les pubs irlandais. Pour ça, il y a le Buck Mulligan’s, j’y vais trainer parfois mes godasses.
Avant, j’ai beaucoup fréquenté le Baccardi, c’était quai de Versailles. Un haut lieu de la scène folk nantaise dans les années 80. Mais bon, ça a disparu depuis. Sinon, il y avait la Duchesse Anne, avec des sessions irlandaise, de la musique faite par des nantais.
A Trentemoult, il y a le café du port. J’aime son côté popu, c’est là qu’on trouve les vieux trentemoultiens.

Vous auriez un restaurant à conseiller dans les environs ?
Evidemment, celui qui est le plus réputé à Trentemoult, c’est La Civelle. C’est une ambiance, et c’est copieux. J’ai aussi un très bon souvenir d’un restau afghan quai de la Fosse, le Pamir. On s’y est régalés avec mon épouse. Les gens sont charmants, l’ambiance est très sympa, c’est petit budget, et vraiment, on se régale !

Et pour se balader, faire un pique-nique, vous nous faites partager vos petits coins ?
Alors moi, j’aime beaucoup les balades à vélo. Pour aller de Trentemoult à Vertou, sur les bords de Loire, puis ceux de la Sèvre, il y a vraiment des choses intéressantes. En famille, on prend le pique-nique, ce sont des beaux moments et un cadre très sympa.

Attaché à Trentemoult, vous semblez l’être. Vous n’envisagez pas d’aller voir ailleurs, vous installer ailleurs que dans le coin ?
J’ai eu l’occasion d’aller un peu partout dans le monde grâce à la musique. C’est ainsi que j’ai réalisé que j’étais très attaché à cette région nantaise. En fait j’aime voyager : j’aime partir... et revenir ! Malgré que l’on dise que c’est une région pluvieuse, j’aime le climat tempéré. J’ai pas envie d’aller ailleurs. Je suis accroché à Trentemoult comme une bernique à son rocher. A la rigueur, si on me force, peut-être que je partirais en irlande, ou en Hollande. Aux Pays-Bas les gens sont très sympas, on y mange mal mais il y a beaucoup de communication. Sinon, oui, l’Irlande, j’ai adoré y voyager en 1982.

La musique vous a permis de voyager, vous disiez. Et grâce à un instrument assez méconnu, le Chapman Stick. Vous pouvez en dire plus ?
Le stick est un instrument américain, dérivé de la guitare, et inventé par Emmet Chapman en 1969. En fait, on ne gratte pas les Cordes, on les pianote sur le manche. Il y a une série de cordes sur la main gauche, et idem sur la main droite. C’est un instrument très complet.

Comment avez-vous abordé le Chapman stick ?
J’étais bassiste, j’ai fait de la guitare, du piano. Avec le stick, on peut faire tout ça ! On varie : on peut faire des accords, des mélodies... On peut tout faire avec cet instrument. Je m’y suis intéressé en étant musicien d’Alan Stivell, et j’ai acheté un stick en 1984. Et c’est devenu mon instrument principal. Je suis un des seuls français à en jouer.

Vous jouez cette semaine dans le cadre du festival celtique Celtomania. Il y a une démarche commune entre la musique celtique et votre pratique du stick ?
En fait, mon père nous a fait découvrir la musique et la culture bretonne très tôt à mon frère et moi. Mais je ne me suis pas mis d’étiquette, tout en me rapprochant du mouvement musical breton. Je suis passionné par la culture bretonne, mais autant l’avouer, je ne suis pas non plus trop musique traditionnelle. Voilà le point commun !
Celtomania m’a demandé de faire notre répertoire mais aussi de faire une conférence pour expliquer ce qu’est le Chapman Stick. Il y aura ensuite une expo sur l’instrument, qui aura lieu jusqu’à mi-décembre à la médiathèque Luce Courville.
Vous voulez que je vous donne un scoop ? On travaille actuellement à un festival, de notre côté. C’est un festival sur le stick qui aura lieu les 13, 14 et 15 mai 2010 à Trentemoult. Ca s’appelle « Â Les Folies Stick  » et on invitera les meilleurs joueurs mondiaux.