Accueil > Adresses > Actualités Nantes > Mon Nantes, et vous ? > Alice Ligier porte haut la voix du slam
Alice Ligier porte haut la voix du slam
mardi 16 février 2010
Le festival Hip-Hop Session a convié à sa table tous les acteurs de cet univers multidimensionnel qu’est la culture hip-hop. Parmi les invités, le slam, avec le tournoi Slamenco. Ce sera du dimanche 21 au vendredi 26 Février 2010 au TNT Théâtre. Alice Ligier sera l’animatrice de cet évènement poétique. Rencontre avec cette slammeuse investie sur la scène du slam nantais, souvent accompagnée de de son comparse Jean-Michel Adam.
Photo : Matthieu Bouyer
Qui êtes-vous, Alice Ligier ?
J’ai 30 ans, je suis animatrice d’ateliers d’écriture, ce qui touche aussi à l’oral, avec le slam.
Vous êtes une vraie nantaise ?
Je suis arrivée à Nantes il y a dix ans. A la base, je suis une Normande, de l’Eure. J’ai ensuite fait des étude de psycho à Rouen. Et puis je suis arrivée en 2000 à Nantes, pour des études en histoire de l’art.
Vous sortez dans les bars ? Quelle adresse nous conseillez-vous ?
Le Clou qui ressort ! Pour manger une quiche le midi et prendre l’apéro. Vers la rue Kervégan, un vrai quartier qui se redynamise et que j’aime bien. Pas très loin, il y a le Barbak et la Rumeur, très bien eux aussi.
Et niveau restau ?
Les Quatre Sens, c’est un des restaurants où je vais manger régulièrement. Ce sont des plats avec pas mal de viande, et il y a un bon rapport qualité-prix. Et les patrons sont super sympas ! Je prends souvent le wok au boeuf, et la personne avec qui j’y vais souvent prend l’entrecôte. Ils ne sont pas radins sur les portions ! Les carnivores sont contents !
Comment en êtes-vous arrivée à faire du slam ?
J’ai tout d’abord assisté à des scènes, par exemple au Lieu Unique en 2002, avant de m’y mettre. A cette époque, je me voyais plutôt comme un auteur. Et après j’ai écrit des textes plus poétiques. Fin 2005, j’ai fait des scènes à l’Art Scène, et à partir de 2006, j’ai fait toutes les scènes slam à Nantes. C’est l’écriture qui m’a amenée au slam, j’écris depuis très longtemps.
Comment est la scène slam nantaise ? Il y a différents profils ?
Il y a des styles très différents. Il y a des «  vrais  » poètes, des poètes classiques qui écrivent des sonnets en alexandrins. On trouve aussi des chansonniers, d’ailleurs c’est plus là que je me reconnais. Il y a des textes un peu plus révolutionnaires, un peu hip-hop. C’est une scène qui se renouvelle, qui est variée, très riche.
Pour le slamenco, vous avez fait des sélections dans tout l’Ouest. Comment a débuté tout ça ?
Je suis entrée en contact avec des gens que je connaissais déjà, c’est un réseau. Ce sont des rencontres humaines avant tout. Je les avais tous déjà rencontrés avant, en passant au Mans ou encore à Rennes.
On s’est donc contactés avec tout ce réseau, et j’ai demandé si parmi les scènes il y avait moyen de mettre une sélection Slamenco. L’idée est partie de nous et de tout le monde.
Ca fait déjà deux ans que Slamenco existe. L’idée, c’est que cette année encore, plusieurs personnes qui font le même sport puissent se rencontrer. Que les gens se rencontrent, s’amusent, découvrent autre chose qu’un CD, parce que c’est ça le slam, du live ! Et je précise que la compétition est bon enfant, c’est pas tendu !
N’y-a-t’il pas une contradiction entre le slam, qui est une pratique artistique, et l’idée de compétition ?
Pas du tout. Slam, ça veut dire tournoi, on retrouve l’expression dans des sports comme le basket, par exemple. En soi, le slam, c’est une compétition, ici on parle donc de slam de poésie. A côté de ça, la plupart des scènes à Nantes sont des scènes ouvertes, pas de compétition. Concernant la compétition, le slam, c’est un jury populaire, du public. La récompense, c’est de repasser dire un nouveau texte. Par contre, pour le slamenco, il y aura aussi des lots.
Le Slamenco prend part au festival Hip-Hop Session. Quels sont les liens entre le slam et le hip-hop ?
Il y a entre les deux une culture qui n’est pas forcément très différente à certains niveaux. Dans le hip-hop il y a des joutes oratoires, les deux univers se rejoignent sur ce plan.
Donc vous vous sentez hip-hop ?
Non, je ne vais pas mentir, je ne me sens pas hip-hop, je n’ai pas la culture. L’intérêt du slamenco est justement dans la rencontre, faire se croiser des univers différents.
Le Dimanche 21 à 14h30 et le Vendredi 26 à 19h et 21h au TNT