Samedi, le journal Ouest-France a publié un sondage Ifop montrant qu’une majorité des habitants de Loire-Atlantique ne serait pas favorable à un regroupement avec la région Bretagne.

Le retour à la Bretagne historique est minoritaire chez les habitants de Loire-Atlantique (27%), qui sont 53% à être favorables au statu quo. Côté Bretons, 32% souhaitent un rattachement de la Loire-Atlantique à leur région, 14% préférent un rassemblement de Pays de la Loire et Bretagne en une seule région... et 48% veulent rester dans la situation actuelle. Et dans l’ensemble des Pays de la Loire, 66% des habitants préconisent le statu quo administratif.

Voilà une bien mauvaise nouvelle pour les partisans de la "réunification" puisque le président de la République a déclaré que les rattachements et redécoupages se feront selon le choix des départements.

L’UDB conteste

Dans une lettre ouverte adressée à l’institut de sondage Ifop, l’UDB aimerait obtenir des précisions sur ce sondage. Il a abouti à 0% de "sans opinion" selon l’Union démocratique bretonne (sans que cela n’apparaisse clairement dans le sondage). Pourtant, en 2006, pour le même type d’enquête, 30% des sondés étaient "sans opinion". "Il nous semble tout à fait extraordinaire que les "sans opinion" aient pu totalement disparaître en l’espace de 3 ans (...), note l’UDB. On peut donc légitimement se demander si l’option "ne se prononce pas" a été explicitement proposée aux répondants. (...)." L’UDB poursuit : "où donc les répondants qui auraient dû être comptabilisés comme "sans opinion" ont-ils pu se classer ou être classés par les enquêteurs si ce n’est parmi les partisans du statu quo ?"

Dans le quotidien Ouest-France de ce matin, l’Ifop répond : "le taux des "sans opinion" est inférieur à 1% dans cette enquête". Expliquant ce fait par la courte taille du sondage et par l’implication de ce sujet dans l’opinion la semaine dernière.

Le fameux sondage de l’Ifop a été réalisé les 4 et 5 mars par téléphone auprès d’un échantillon de 1.708 personnes (709 en Pays de la Loire, 500 en Bretagne, 499 en Normandie) représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. 300 interviews ont été réalisées en Loire-Atlantique.